« Ils avaient du succès, prenaient S plein d’espoir, ils sont 36 à s’être fait avoir. En S Zéro, que de boulots, que de bourreaux ! Travail, assiduité, ponctualité, dans cette classe, ils vont devoir tout donner. Les seules gagnantes : les prépas du lycée ! »
Ainsi pourrait se résumer la doctrine élitiste de ce cher Berthelot et de son éminent proviseur, Broméro. En S Zéro, c’est un peu « les bonnes notes ou la mort ». Mais de bonnes notes, point du tout, les élèves sont cassés dans toutes les matières par des professeurs sadiques, voire complètement cinglés, ces derniers prenant leur rôle très à cœur et ne lésinant pas sur les commentaires et les réflexions « encourageantes »…
Où est l’intérêt d’une telle classe, alors ? Il est évident : heureux de « posséder » ces bons, voire très bons, élèves, le lycée entend bien les garder après la terminale, pour leur faire grossir les rangs des prépas scientifiques bertheliennes. Car, avec les notes moyennes obtenues par la plupart des S Zéro (il y en a certains qui se débrouillent, tout de même), difficile de se faire accepter ailleurs (pas impossible, mais difficile : les bulletins n’indiquent pas, bien entendu, la provenance de S Zéro, celle-ci n’existant pas en théorie).
Non contents d’avoir trouvé un moyen de garder ces élèves dans le lycée, les profs insistent sur la suprématie des voies scientifiques. Et hop, ça c’est « pour les années à venir », dixit la prof de maths que nous nous sommes empressés de corriger : « pour l’année à venir, vous voulez dire ? » « Oui, la terminale… et puis après, n’est ce pas ? ». Non, pas de « n’est ce pas ? », il n’est pas du tout évident que je fasse une prépa scientifique après le bac S… Et hop, une conférence sur la recherche où l’on nous inscrit d’office, parce que les chercheurs, « on va pas aller les chercher à la Cour Neuve, hein ? ». Injuste. Et pour ceux qui n’ont pas forcément envie des sciences plus tard, et pour ceux qui en ont envie mais ne se trouvent pas au bon endroit, dans la bonne classe. On favorise les meilleurs, ceux qui n’en ont pas besoin, quoi. Réaction des élèves : un ras-le-bol, peut-être pas général, je ne m’avancerai pas sur ce point, mais de pas mal de S Zéro. Marre des cours, marre des profs, marre des sciences. Au point, parfois, de péter les plombs.
Pourtant, j’aime la classe. Les élèves y sont tous très intéressants, certains sont fans d’écriture, d’autres de physique quantique ou d’informatique... Il y règne globalement une bonne entente. Bref, ce ne sont vraiment pas les S Zéro le problème, mais plutôt ceux qui en ont fait des S Zéro.
Zéroliens, serrez-vous les coudes, on en viendra à bout, de ces deux années…
P.S. : peut-être suis-je la seule de cet avis... peut-être que je généralise trop... à vous de voir...
Ajouts injustifés :
ils ont osé
ils ont osé nous sortir que quel que soit le metier que l'on veut exercer plus tard il fallait prendre spé maths
nan mais pour qui ils se prennent??? et la pauvre neness qui s'est vu dire que pour etre médecin il vallait mieux prendre spé maths (apres tout, un médecin a-t-il besoin de connaitre les bases de l'anatomie et du fonctionnement du vivant? "vous avez mal à la gorge? faites moi voir [montant le ventre]") nan mais franchement...desfois qu'il manquent de candidats valables pour leur prépa maths sup...hein? quoi? statistiques?
Sarkollack
Même en L, notre Roméro national nous colle la^pression car "Il veut 100% au bac" dixit un professeur.
Aller cyssou, serre les dents et sache qu'on te soutient tous, et que plus globalement je suis avec vous au moins par la pensée!